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Comité d’investissement de janvier 2018

« 2018 : année du retour de la volatilité ? »

Conformément à notre anticipation du Comité d’investissement de janvier qui titrait « 2017 : la configuration parfaite pour les marchés actions ? », l’année passée s’est avérée être une solide période pour les marchés financiers mondiaux. La grande majorité des pays affiche une croissance robuste, qui s’est traduite par des rendements élevés sur les principaux marchés actions. Pour sa part, après une exposition pleine au premier semestre, le Cabinet a partiellement diminué la part d’actifs à risques de l’ensemble de nos portefeuilles lors de la seconde moitié de l’année, et dégage au global une performance de 6,9% sur notre portefeuille-cible(1), et une volatilité sur un an de 4,6 % au 31/12/2017.

La fin d’année 2017 a été comparable au reste de l’année, qui fut largement caractérisée par de faibles volumes et une volatilité relativement réduite. La baisse du dollar représente un des rares mouvements notables de cette période. La paire de devises euro contre dollar a ainsi fini l’année à un niveau proche de 1.20, soit un renforcement de l’euro de près de 15% vis-à-vis de son plus bas de fin 2016. Cette hausse s’explique potentiellement par le chiffre récent de l’inflation en Allemagne, qui s’avère plus soutenue qu’anticipée. Avec un rythme annuel de 1.7%, l’inflation Allemande peut augurer une hausse des taux sur le long terme, qui se traduit traditionnellement par un afflux de capitaux. 

Aux Etats-Unis, l’économie continue a créer de nombreux emplois, mais les autres signaux sont contrastés puisque l’indicateur de confiance du consommateur baisse au mois de décembre (122,1 contre 129,5), tandis que l’indicateur d’activité industrielle pour Chicago progresse nettement (67,6 contre 63,9). Au Japon, les données économiques sont positives (vente au détail, production industrielle,…) mais ne semblent pas justifier de modifications à court terme de la politique de la banque centrale japonaise.

Les perspectives des actifs risqués restent encourageantes pour 2018, bien que nous soyons conscients des risques potentiels en cette neuvième année d’expansion économique aux Etats-Unis. La continuation de cette expansion pourrait cependant être soutenue par la poursuite de la tendance macro-économique actuelle, avec un renforcement de la rentabilité des entreprises (surtout en Europe), et une hausse progressive des taux longs.  Cependant, 2018 sera probablement une année plus volatile où certaines bulles pourraient éclater, à l’image des crypto-monnaies dont les valorisations semblent impossibles à se justifier rationnellement. De plus, l’évolution de nombreuses réglementations économiques, fiscales et sociales aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis, génère une certaine incertitude et rappellent l’importance du facteur politique dans le cycle économique. 

Dans ce contexte, la classe d’actifs obligataires nous semble injustement sous-utilisée par les investisseurs, car trop souvent assimilée aux obligations d’Etats uniquement. Le profil rendement-risque de cette classe d’actifs est cependant adapté à des marchés plus indécis, puisqu’elle rémunère un coupon attractif y compris en absence de tendance. En cas de retour de la volatilité, la diversification entre classes d’actifs sera primordiale, ainsi qu’un renforcement des actifs « décorrélés » des risques macroéconomiques.

(1) présentant au maximum une part d’actif à risque de 60% et une volatilité sur un an de 13% contre 20% en moyenne historique sur le CAC 40.