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Comité d’investissement de novembre 2019

« L’économie mondiale en phase de stabilisation ? » 

Après un quatrième trimestre 2018 difficile, les marchés ont opéré un net rebond à travers le monde depuis le début de l’année. Cette tendance s’est renforcée depuis deux mois grâce à des nouvelles encourageantes sur le front du commerce international, du contexte politique, et des publications financières d’entreprises favorables au titre du 3ème trimestre.

 

La perspective de résolution du conflit commercial qui oppose les deux principales puissances économiques de la planète depuis près de 16 mois et fragilise l’environnement économique mondial, est un catalyseur important pour les marchés financiers. En ce sens, les négociations relatives aux questions des droits de douanes ont dernièrement fait l’objet d’avancées favorables, confirmées à la fois par les États-Unis et par la Chine.

Sur la question du Brexit, une nouvelle phase s’ouvre. A force de persuasion, Boris Johnson a enfin obtenu des élections législatives anticipées au Royaume-Uni. Il espère qu’une majorité plus large à l’issue du scrutin programmé le 12 décembre lui permettra de mener à bien le Brexit en début d’année 2020. L’issue de ce feuilleton semble désormais être en vue, avec une Union Européenne qui apparaît désormais pressée de tourner la page.

 

Du côté du contexte macroéconomique, les économies évoluent différemment selon leur spécialisation. Ainsi, les enquêtes de conjoncture les plus récentes décrivent un secteur industriel échappant de justesse à une contraction. Cette tendance négative affecte négativement l’économie allemande, très centrée sur l’industrie. De son côté, l’économie française, plus axée sur les services, témoigne d’une amélioration sensible. Ainsi, mercredi dernier, la croissance du PIB de la France est ressortie à +0,3% au troisième trimestre. L’embellie visible dans le reste de l’Europe pourrait cependant avoir un impact positif sur l’Allemagne durant les prochains mois. Aux Etats-Unis, les indicateurs économiques montrent également une stabilisation de l’économie.

 

Sur le plan ‘micro’, à la date de rédaction du comité, parmi le tiers des entreprises américaines ayant publié leurs résultats, 82% d’entre elles ont surpris à la hausse, avec des croissances légèrement positives sur un an alors qu’elles étaient attendues négatives. De même en Europe, les surprises positives sont plus nombreuses que les négatives. A titre d’exemple, L’Oréal, la deuxième capitalisation française a annoncé mercredi un chiffre d’affaires à neuf mois en croissance de +7,5% à données comparables.

 

Les banques centrales restent dans la continuité de leurs actions. Ainsi, la réunion de la Banque Centrale Européenne n’a délivré aucune surprise avec toujours un message de politique accommodante de M. Draghi lors de sa dernière intervention. La Fed a quant à elle annoncé, mercredi 30 octobre, une troisième baisse successive d’un quart de point de son taux directeur et indiqué une pause dans les mois à venir, traduisant un atterrissage en douceur de l’activité économique américaine.

 

Dans ce contexte de baisse de croissance et de stabilisation des indicateurs économiques, des avancées dans les négociations commerciales et l’éloignement d’un scénario catastrophe autour du Brexit nous incite à augmenter légèrement le risque de nos portefeuilles.