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Comité d’investissement de janvier 2017

« 2017 : la configuration parfaite pour les marchés actions ? »

L’année 2016 aura été l’année de tous les dangers. De profonds bouleversements ont secoué la scène politique mondiale, avec notamment le Brexit, l’élection de Donald Trump et la montée des populismes. Sur le plan économique, l’année fut mitigée. Les mauvaises nouvelles, comme les inquiétudes sur l’économie chinoise du début d’année, ont alterné avec les bonnes nouvelles, à l’image du retour de la croissance américaine. En décembre, la Fed a procédé à une hausse des taux d’intérêt pour la deuxième fois seulement depuis son plus bas historique, tandis que le marché des changes connaissait une forte appréciation du dollar, désormais proche de la parite avec l’euro.

Dans ce contexte incertain, la stratégie de diversification a permis de lisser les mouvements des différentes classes d’actifs, tout en bénéficiant de la surperformance de certains segments. Ainsi l’appréciation du dollar a bénéficié aux expositions actions américaines, ainsi qu’aux matières premières, le pétrole étant libéllé dans cette devise. Ces deux classes d’actifs affichent des performances à deux chiffres sur l’année. Au global, notre portefeuille-cible affiche une performance de 5,4% pour l’annee 2016, en ligne avec l’objectif long terme.

Les défis de 2016 étant désormais derrière nous, le moment est venu de se concentrer sur l’année qui débute. 2017 présente en effet une configuration idéale pour l’investisseur sur les marchés actions : la croissance des pays développés dépasse enfin sa tendance depuis la crise, l’inflation reste modérée et les politiques des banques centrales demeurent largement accommodantes. 

L’économie américaine, locomotive de l’économie mondiale, est sur de bons rails. L’incertitude politique est largement levée, et la nouvelle administration annonce des politiques favorables aux entreprises : baisse de l’impôt sur les sociétés et allégement des réglementations. Par ailleurs, l’économie américaine se rapproche du plein emploi. Seule ombre au tableau, l’évolution du dollar pénalise les exportations américaines, tandis que le regain de vigueur du prix du pétrole soulage le secteur de l’énergie qui faisait face à 10 trimestres de recul. Janet Yellen, lors de sa conférence de fin décembre, a également souligné l’importance pour tout dispositif budgétaire mis en place d’améliorer la capacité productive de l’économie, un message vraisemblablement adressé au nouveau président americain. Ainsi, la politique de la demande n’est plus tabou outre-atlantique, ni d’ailleurs chez les autres membres de l’OCDE. Le gouvernement japonais de Shinzo Abe semble ainsi décidé à lancer un nouveau plan de soutien à la croissance. Même en Allemagne, les dépenses publiques ont commencé à augmenter, tout en maintenant un budget à l’équilibre. Ailleurs en Europe, la baisse des déficits a perdu son caractère prioritaire. Il est ainsi frappant de constater que la quasi totalité des gouvernements a une orientation budgétaire moins austère.

Par conséquent, dans ce contexte, nous maintenons une pondération principale sur le marché des actions, prioritairement en Europe justifiée par une amélioration de la croissance des bénéfices, des valorisations modestes et le soutien aux exportations permis par la faiblesse de l’euro.