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Comité d’investissement de septembre 2017

« L’euro s’envole dans une accalmie estivale »

 

Malgré un début d’année agité, la période estivale s’est avérée une nouvelle fois calme, voire même porteuse d’espoir. 

 

En effet, la croissance en zone euro se consolide. Au deuxième trimestre, le PIB a progressé de 2,2 % en variation annuelle, le taux le plus élevé depuis 2011, soit le 17ème trimestre consécutif d’expansion économique. L’indice PMI composite le plus récent (à 55,7) suggère que ce taux de croissance robuste devrait se maintenir au cours des prochains mois. L’expansion dans la zone euro est généralisée : le PIB a accéléré à 2,1 % en Allemagne et à 1,8 % en France. Il a également progressé en Italie et en Espagne à respectivement 1,5 % et 3,1 %. Les bénéfices des entreprises européennes devraient ainsi rester orientés à la hausse au vu de cette croissance durablement solide dans la région. A moins de 24 mois de la sortie officielle, mais laborieuse, du Royaume-Uni de l’Union Européenne, les Britanniques ne semblent pas inquiets, malgré des perspectives économiques moins favorables que celles du continent.

 

Depuis le début d’année, le sentiment général des investisseurs concernant la zone euro a fortement fluctué. Ainsi, l’environnement macro-économique s’est amélioré courant 2016 tandis que le climat politique, notamment les élections Françaises et le risque de sortie de l’Euro, maintenait une source d’inquiétude. La zone euro bénéficie donc d’une stabilité retrouvée, encouragée par une croissance de la demande intérieure. Nous avions anticipé cette situation depuis début 2016 avec une surpondération de la zone euro dans nos portefeuilles.

 

Aux Etats-Unis, le président Donald Trump a de nouveau fait les gros titres avec l’échec probablement définitif de sa réforme de santé au Sénat, et les débuts difficiles de sa réforme fiscale. Le contexte politique outre-Atlantique se complexifiera avec la nécessité d’ici fin septembre d’un relèvement du plafond d’endettement, qui génère habituellement des passe d’armes politiques.

 

Toutefois, dans cette période d’accalmie, un indicateur est venu jouer les trouble-fêtes, il s’agit de l’euro. En effet, ce dernier s’est fortement apprécié par rapport aux principales devises pour dépasser 1,2 dollar le  mardi 29 août, soit un plus haut depuis deux ans et demi. Cette envolée a été provoquée par une combinaison de facteurs : les déceptions de la faiblesse de l’inflation américaine, une hausse de l’inflation en zone euro et une évolution favorable des anticipations de la croissance de la zone. La réunion de Jackson Hole a conforté cette situation, La présidente de la Fed, Janet Yellen, très attendue sur toute indication permettant d’anticiper l’évolution de la politique monétaire aux Etats-Unis, décidait vendredi … de ne pas en parler.  Ce renforcement de l’Euro valide également notre portefeuille centré sur l’Europe, car il aurait souffert d’une exposition aux actifs libellés en dollars, tels que les actions américaines.

 

Dans ce contexte, nous maintenons la surpondération actuelle sur les actions de la zone euro, dans l’attente de nouveaux indicateurs permettant d’évaluer le maintien ou le retournement du rattrapage économique européen.