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Comité d’investissement de septembre 2021

« Jackson Hole : baisse des rachats d’actifs à venir sans hausse des taux »

 

Comme chaque fin de mois d’août depuis 1982, les banquiers centraux se réunissent dans l’État américain du Wyoming afin de plancher sur les grands enjeux économiques et financiers à venir. Il en ressort un environnement de politiques monétaires qui restent accommodantes. En effet, lors de son intervention, Jerome Powell n’a pas fourni de calendrier de retrait des mesures de rachats d’actifs, se contentant de souligner les progrès de l’économie américaine. Il reste prudent face aux incertitudes liées à l’évolution de la crise sanitaire pouvant influer sur la trajectoire de l’économie. Il anticipe une hausse transitoire des prix ne nécessitant pas de relèvement des taux directeurs. En effet, le principal objectif de la Fed reste l’atteinte du plein emploi. Cette situation va certainement continuer à diriger les liquidités vers les marchés actions

 

Ainsi, après une phase de repli marqué en août, les marchés actions ont entamé leurs rebonds depuis plusieurs jours portant l’indice MSCI World à son plus haut historique sous l’influence notamment de marchés américains, à l’image du S&P500 qui a atteint son 52ème record de l’année. Comme indiqué lors de nos derniers comités d’investissement, la situation actuelle provoque de la volatilité mais compte tenu de la situation macroéconomique (liquidités budgétaires combinées aux politiques monétaires et à l’épargne des ménages), la classe d’actifs actions reste notre préférée. 

 

Cependant, au sein des actions, les marchés évoluent de manière disparate depuis le début de l’année. Ainsi, après avoir surperformé les autres marchés actions régionaux pendant l’essentiel de la pandémie, les actions chinoises ont accusé de nets replis récemment sous l’effet d’un durcissement de la réglementation, d’abord sur les valeurs technologiques (Pékin prend des mesures pour s’attaquer à leurs potentiels abus de position dominante pour intensifier la concurrence sur le marché) puis en août dans le secteur de l’éducation. Ainsi, les entreprises de soutien scolaire devront désormais être enregistrées en tant qu’organismes à but non lucratif. L’objectif du gouvernement chinois est de réduire le coût de l’éducation des enfants chinois, afin de faire remonter le taux de natalité, actuellement trop faible et problématique à moyen terme pour l’économie chinoise. Ces annonces suscitent l’inquiétude des investisseurs qui craignent une contagion de la pression réglementaire à d’autres secteurs tels que la santé ou les jeux en ligne. 

 

Comparativement aux précédentes mesures, l’ampleur de l'intervention est plus grande et l’impact sur les entreprises plus direct. Toutefois, les marchés sont davantage dominés par l'incertitude politique et la fréquence potentielle des prochaines mesures réglementaires, plutôt que par les inquiétudes liées à l’économie chinoise. A court terme, les investisseurs navigueront à vue sur des niveaux de volatilité élevés, entretenus par des prises de bénéfices. Pour autant, la volatilité à court terme n’a pas radicalement modifié les perspectives d’investissement à long terme en Chine, axées sur l’innovation technologique et la consommation intérieure. Les gros efforts déployés pour ouvrir les marchés financiers chinois aux investisseurs étrangers se poursuivent, et nous pensons que cela restera une priorité à l’avenir.

 

Par conséquent, nous restons surpondéré en actions en raison, d’un niveau de croissance économique supérieur à la tendance, du potentiel de hausse supplémentaire des bénéfices et de l’attitude toujours conciliante des responsables de la politique monétaire qui entretiennent malgré tout un environnement favorable aux actions. Les actions américaines offrent toujours une exposition à la qualité, malgré des valorisations élevées, le marché Chinois présente un potentiel à moyen terme et les thématiques santé, technologiques et environnements présentent des perspectives de croissance dans le cycle actuel. Nous continuons à vendre le marché obligataire (surtout la duration) en raison du risque inflationniste, tout en renforçant l’immobilier.