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Comité d’investissement de mars 2015

« La planche à billets peut-elle sauver l’Europe ? »1

Quel début d’année sur les marchés, notamment en Europe ! Merci M. Draghi d’avoir emboîté le pas à la Réserve Fédérale. Ainsi, à partir de mars 2015, la BCE s’engage à acheter 60 milliards d’euros d’obligations par mois, et cela au moins jusqu’en septembre 2016, soit une injection de plus de 1 000 milliards d’euros de liquidités dans l’économie européenne. Cette annonce a largement bénéficié au marché européen qui a progressé de 11%2 depuis le début d’année. Quel sera l’impact à plus long terme de cette politique accommodante sur les marchés financiers, et plus globalement sur l’économie européenne ? Une chose est certaine, les fondamentaux macro-économiques de la zone euro sont en voie d’amélioration, puisque, par exemple, la balance courante est largement bénéficiaire. En se basant sur l’exemple américain, la nouvelle politique monétaire de la BCE devrait également faciliter cette reprise. Le second enseignement principal de ce début d’année porte sur la question grecque. Les investisseurs ne semblent plus s’inquiéter d’une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, ou d’une restructuration de sa dette, puisque les atermoiements récents sur cette question n’ont pratiquement plus d’impact sur les indices boursiers européens. Les banques européennes sont en effet largement immunisées contre un éventuel défaut de la Grèce. Enfin, les premiers effets de la baisse du baril et de l'euro vont commencer à se faire sentir dans les publications annuelles des entreprises. Leur stabilisation récente a également permis de faire diminuer la volatilité des marchés financiers. L’économie américaine est pour sa part en phase d’accélération.

Notre analyse fondamentale, bien que plus optimiste qu’il y a quelques mois, reste largement inchangée. Pour le Cabinet Leduc & Associés, 2015 sera une année de volatilité. Une première phase haussière a eu lieu en début d’année. Ainsi nos portefeuilles, caractérisés par une complète diversification (sur les classes d’actifs, zones géographiques, sociétés de gestion), mais principalement orientés vers les marchés actions des économies « traditionnelles », nous semblent bien positionnés pour offrir le meilleur couple rendement / risque. 

Paradoxalement, la principale opportunité actuelle se situe sans doute dans le monde des taux. En effet, malgré la reprise économique qui pointe, 2015 a débuté sur la poursuite de la tendance de 2014, avec des niveaux de taux bas jamais atteints3. Selon le Cabinet Leduc & Associés, un des faits marquants de ce début d’année est donc le niveau des taux d’emprunts immobiliers historiquement bas, alors que l’inflation devrait réapparaître à moyen terme avec la politique de la BCE. Ainsi, en termes d’investissements de long terme, cette fenêtre de marché engendre des opportunités de rendement à long terme très importantes, pour les patrimoines pouvant accéder à ce type de prêts. Tout d’abord, emprunter a taux fixe permettra de se couvrir contre la hausse des taux d’intérêt à moyen et long terme, et de maximiser l’effet de levier permis par l’investissement immobilier. Les banques ont en effet un fort appétit pour prêter au segment aisé de leur clientèle, dans une démarche de prudence. Deuxièmement, le marché immobilier connaît actuellement un tassement, également synonyme d’opportunités d’investissements.

 Dans ce contexte, le Cabinet Leduc & Associés affectionne particulièrement deux types de supports qui correspondent pleinement à cette démarche d’investissement : les SCPI et la nue-propriété. Les SCPI de rendement se concentrent sur la maximisation du rendement locatif4, afin de bénéficier au maximum de l’effet de levier en période de taux bas. De plus, comparé à l’immobilier traditionnel, elles offrent une diversification  de l’investissement à travers un large « pool » d’immobilier de bureaux et de commerces, difficilement accessible au particulier. Quant à la nue-propriété, le mécanisme permet de développer son patrimoine sans fiscalité ni sur le revenu, car la plus-value n’est réalisée qu’au terme de la période de démembrement, ni sur le capital, car cet investissement n’est pas assujetti à l’ISF. Par conséquent, combiner ces deux solutions immobilières apparaît comme une excellente optimisation patrimoniale.

(1) David Thesmar - professeur de Finance à HEC et Membre du Conseil d’Analyse Economique

(2) EURO STOXX 50 au 23 février 2015

(3) l’OAT 10 ans affichait 0,54% le 23 janvier 2015

(4) Rendement net moyen entre 1988 et 2013 entre 5% et 8%