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Comité d’investissement de novembre 2018

« Une correction d’automne »

 

Le mouvement de repli des marchés action en octobre trouve sa source principale aux Etats-Unis. Cette correction a été soudaine et, comme souvent, semble en partie excessive au vu des fondamentaux économiques actuels qui restent largement inchangés. Ainsi, sur le mois d’octobre le Nasdaq(1)a décroché de 9% tandis que le CAC40 a perdu plus de 7%. La sanction est encore plus lourde pour les indices chinois, qui enregistrent des baisses spectaculaires, de plus de 20 % depuis le début de l'année. 

 

Si les récents chiffres économiques ont déçu sur certains plans, les prévisions concernant l’économie américaine n’ont évolué que marginalement et restent solides. Les deux sources d’inquiétudes à l’origine de la volatilité actuelle sont les effets de la hausse des taux par la Fed et l’impact des droits douaniers mis en place par le gouvernement américain. Si elle se confirmait, la correction des marchés actions représenterait également un facteur négatif pour la croissance 2019 par effet de cercle vicieux, mais elle aurait peu de chance de dissuader la Réserve fédérale (Fed) de continuer à resserrer sa politique monétaire. Une hausse supplémentaire des taux reste probable en décembre. Enfin, les élections de mi-mandat approchent et créent une incertitude supplémentaire. 

 

En Europe, le budget italien a été sèchement rejeté par la Commission européenne entrainant la colère de certains députés de la Lega et provoquant des réactions dignes de la « comedia dell'arte ». Selon nous, l’Italie ne présente cependant pas de risque systémique majeur puisque 70% de sa dette est détenue par les Italiens eux-mêmes, ce qui limite les risques de propagation au reste de l’Europe. Ainsi en pleine crise Italienne, la France a réussi à émettre une obligation à 10 ans à un taux d’intérêt de 0,75%, bien inférieur à l’inflation actuelle (+2,5% en rythme annuel selon l’INSEE). L’émission a été sur souscrite, témoignant de la confiance des investisseurs. La Banque centrale européenne (BCE) devrait mettre un terme à son programme d’achats nets d’actifs d’ici à  la fin de l’année mais elle s’est engagée à maintenir les taux d’intérêt à leurs niveaux actuels au moins jusqu’à l’été 2019.

 

De bonnes nouvelles pourraient cependant venir des résultats d’entreprises. Deux secteurs ont récemment déçu les investisseurs : la technologie US avec des croissances inférieures aux attentes et des perspectives en deçà des estimations ainsi que  le secteur automobile en Europe et en Chine. A titre d’exemple, le titre Valeo a décroché de 24% en octobre et de 54% depuis le début d’année. Mais les bonnes surprises sont également nombreuses comme Sanofi et L’Oréal qui ont affiché de très bons résultats au troisième trimestre.

 

Dans ce contexte, une récession mondiale pour 2019 nous semble peu probable. Nous restons confiants dans les fondamentaux des entreprises en général. Il est certain que les inquiétudes de fin de cycle devaient désormais s’amplifier périodiquement créant des pics de volatilité. Notre objectif à court terme sera de trouver des points d’entrée attractifs.

 

(1) indice des valeurs technologiques américaines